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BD Puchol-ManginLes secrets de Jeanne - Actualité

Beroalde de verville

Martial Cadiou, décembre 2017

Beroalde de Verville

Après avoir évoqué la figure interlope du cardinal Tisserant dans la mise en place de « l'Opération Bergère », notre exploration du mystère de la figure princière de Jeanne nous mènera au disciple de François Rabelais, Béroalde de Verville.

Il nous apparaît aujourd'hui hautement probable que le véritable visage de Jeanne ait été connu de certains cercles érudits plutôt fermés se transmettant l'information au travers d'allégories alchimiques et symboliques.
Précautions prises pour déjouer la censure sourcilleuse de l'Église et du pouvoir royal.

Issu d'un milieu calviniste, l'alchimiste  François Béroalde de Verville (1559-1629), pseudonyme de François Vatable Brouard, chanoine de Saint-Gratien de Tours, publia en 1599, la Pucelle d'Orléans.
" Sous le sujet de cette magnanime pucelle est représentée une fille vaillante, chaste, sçavante et belle " , Paris, M. Guillemot.

L'ouvrage de Beroalde de Verville

Le livre de Béroalde de Verville, sous un dehors romanesque, constitue, en réalité, un discours chiffré en profondeur où l'auteur laisse transparaître comme il est d'usage dans les romans à clefs, quelques vérités inavouées sur la naissance de Jeanne.
De Verville se voulait le disciple de François Rabelais.
Et, nous verrons en quoi cette affiliation est lourde de mystères et d'ésotérisme !

François Rabelais

Pierre Caze (1767-1849), fils d'un riche marchand de vin de la région bordelaise, premier sous-préfet de Bergerac, et qui fut le premier en date des orléanistes (et donc des « batardisants »), précise que Béroalde de Verville « avait pris, comme personne ne l'ignore, Rabelais (1) comme modèle. »
Il est le premier à suggérer l'hypothèse que Jeanne d'Arc n'était autre que la fille d'Isabeau de Bavière et du frère du roi, Louis d'Orléans.

Pierre Caze écrivit :
« Béroalde de Verville se plut à revêtir la vérité de formes fantastiques, et composa sur la Pucelle d'Orléans un roman peu estimé, qui cependant a le mérite de renfermer des choses que l'on n'a pas assez comprises. Il prête à son héroïne la naissance la plus romanesque. Ce n'est que le hasard des événements qu'il invente qui la place quelque temps à la campagne. Elle a reçu le jour dans une île du golphe Persique, d'un gentilhomme français nommé Borondor, et de la reine de cette île, que l'auteur appelle la Reine des Nymphes. » (I, p.266)
« Elle deliberoit partir dans les sept jours ; le roy lui demanda pourquoi elle prenoit ce terme de sept plutôt qu'un autre. Sire, repondit la Pucelle, ce n'est point sans mistere que je me suis arrestée à ce nombre : vous estes le septiesme Charles, cest an est le septieme de votre regne, mon age se compte par sept & j'espère dans sept mois avoir fait une si grande preuve de ma vertu que devant qu'il soit sept ans ces pays seront changez en mieux » (Béroalde de Verville - p.40 v°).

Quant à Caze, il n'était pas contrairement aux calomnies rapportées par Régine Pernoud & Cie, un modeste sous-préfet sans envergure (2), qui pour tromper son ennui à la préfecture de Bergerac, en aurait été réduit à composer sa fable, mais un maçon affilié de la loge des « Neuf Sœurs ».
Ce nom fait référence aux Muses, filles de Mnémosyme (ou la Mémoire) car cette loge se vouait aux arts, sciences et philosophie.

Une mosaïque antique représentant Mnemoyne

Elle fut incontestablement l'un des pivots et l'un des piliers de la participation prépondérante des francs-maçons dans la Révolution française.

On y retrouvait presque tous les fers de lance de la Révolution. C'est dans cette loge que la Déclaration de droits de l'homme et du citoyen sera pensée et rédigée.

Créée initialement par l'astronome Jérôme Lalande, elle devint, à partir de 1781, le centre des idées « insurrectionnelles » sous la direction d'un de ses premiers vénérables, le comte de Milly.

Jérôme Lalande

Selon Pierre Chevalier, Histoire de la Franc-Maçonnerie  Tome1 p. 279  :
« C’est de la collaboration du fermier général Helvétius et de l’astronome Lalande qu’est née la Loge des « Neuf Sœurs. »
Le Temple des « Neuf Sœurs » se trouvait au siège du Grand Orient de France. Au début, les fondateurs n’étaient pas plus de dix, parmi lesquels des prêtres, l’Abbé Cordier de St-Firmin, et l’Abbé Robin.

Les Neuf Soeurs


Ainsi, au tableau de 1777, on ne comptait pas moins de 60 membres. Celui de 1778 montait à plus de 150 dont 13 ecclésiastiques.
Les « Neuf Sœurs » furent un peu l’héritière de la Société des Arts que le Comte de Clermont avait abritée dans son hôtel du Petit-Luxembourg. Cette Loge joua un rôle non négligeable dans l’Indépendance américaine, ainsi Benjamin Franklin, Lafayette et Paul Jones s’y retrouvèrent.

Benjamin Franklin et le Marquis de Lafayette

On lui doit la création des deux musées et du Lycée de Paris. Son activité maçonnique perdura jusqu’en 1792 pour reprendre l’année 1808.

Parmi ses plus illustres membres, citons :

L’Abbé Cordier de St-Firmin (homme de Lettres), Sylvain Bailly (mathématicien, astronome), Nicolas de Bonneville (journaliste, imprimeur), Jacques Brissot (chef de file des Girondins), Bricaire de la Dixmerie (satiriste), George Cabanis (médecin-physiocrate), Cadet de Vaux (fondateur du Journal de Paris), l' Abbé Cerutti, Nicolas Chamfort (écrivain-journaliste), Condorcet (célèbre Encyclopédiste), le Chevalier de St-George (musicien-compositeur), Pierre Caze (sous-préfet de Bergerac), Antoine Court de Gébelin (écrivain physiocrate), d’Alembert (Encyclopédiste), Daleyrac (musicien), Danton (révolutionnaire), Jean Nicolas Demeunier (homme politique, essayiste), Camille Desmoulins (homme politique), Elie de Beaumont (avocat), Antoine Laurent de Jussieu (botaniste), d'Espremenil (magistrat-pamphlétaire), Dupaty (magistrat, avocat), Pascal de Paoli (amiral corse, héros de l'indépendance corse), l’Abbé Claude Fauchet (révolutionnaire), Fontanes (écrivain), Benjamin Franklin (héros de l'indépendance américaine), Garat (avocat, journaliste, homme politique), Germain Garnier (économiste, homme politique), Greuze (peintre, dessinateur), Henri Grégoire (le célèbre abbé), Grouvelle (journaliste-homme de lettres), Guillotin (docteur-inventeur de la guillotine), Guinguenné (poète), Guinement de Kerallio (militaire), Anne Catherine de Ligniville Helvétius (salonnière), Jean-Antoine Houdon (sculpteur), Kosciussko Tadeusz (participant à la Révolution américaine, frankiste), John Paul Jones (marin, héros de l'indépendance américaine), Bernard de Lacépède (naturaliste), Jérôme de Lalande (astronome), Lafayette (révolutionnaire français engagé dans l'indépendance américaine), le Marquis de La Salle (général, dramaturge), Lay (chanteur), Lemierre (écrivain), Marmontel (Encyclopédiste), le Marquis de Sade (écrivain-libertin), Masson de Mesley (magistrat), Mirabeau (révolutionnaire), les frères Montgolfier (industriels-inventeurs), Monnet (peintre du roi), Moreau (dessinateur-graveur), Mounier (avocat, homme politique), Neufchateau (agronome, homme politique), Pajou (sculpteur), Parny (poète), Claude Pastoret (avocat-homme de Lettres), Niccolo Piccinni (musicien), Rabaut de St-Etienne (homme politique protestant), Rangeard (homme d’Église et de Lettres), Robespierre (révolutionnaire), l’Abbé Robin Gilbert Romme (homme politique), Roze (musicien), Romain de Sèze (magistrat, homme politique), Sieyès (homme politique), Thy de Milly (vénérable), Louis d'Ussieux (fondateur du Journal de Paris), Valeyre de Barette Vernet (peintre), et même Voltaire (admis en 1779 avec comme parrain le chanoine Cordier de Saint-Firmin.)

Voltaire

Pour J.M.Roberts, La mythologie des sociétés secrètes p.160 Éd.Payot :
« Certains membres de cette loge appartenaient en même temps au Club des Trente. »

On le voit, Pierre Caze côtoyait l'élite intellectuelle et artistique de son époque et donc pouvait être remarquablement bien renseigné sur les coulisses de l'Histoire. Dans son œuvre de fiction, Beroalde de Verville nous transmet trois informations :

1 – L'une concerne l'année de naissance de la Pucelle : « mon âge se compte par sept ». Ce qui place la naissance de Jeanne en 1408, ou à la fin de 1407. André Cherpillod, (La fabrication d'un mythe Tome 1 p. 147 Éd. Hors Commerce) nous explique que ce « multiple de sept » est une réminiscence du « ter septem » que mentionne l'inquisiteur Jean Bréhal (3) au procès d'annulation, en précisant qu'il s'agit bien de « XXI anni » (21 ans) (Duparc, II, p.410)

2 – la seconde information concerne l'identité des parents de la Pucelle. Béroalde nous la présente comme « la fille du chevalier Borondor et de la reine des Nymphes ». Images renvoyant à Louis d'Orléans et à la reine Isabeau de Bavière, réputée pour sa nymphomanie.

Louis d'Orléans et Isabeau de bavière

3 – Il reste au lecteur à décrypter "la naissance  dans une île du golfe Persique ". L'attention se porte sur Bahrein, nom signifiant « les deux mers ». C'est une allusion cryptée, dans le style rabelaisien, aux « deux mères », Isabelle Romée et de Bavière, la mère adoptive et biologique.

Béroalde est aussi l'auteur d'une version du Songe de Poliphile, rédigé à Venise en 1465, par Francesco Colonna, dédié au Comte Henri de Lenoncourt (4) et c'est un « Comte de Lénoncourt » qui aurait, sous les pseudonymes Lobineau et Schidlof, écrit les fameuses généalogies mérovingiennes faites pour attester d'une survivance possible d'un roi perdu, issu d'une lignée mérovingienne.
Une généalogie mérovingienne souterraine, interdite et clandestine, apocalyptique, dédoublerait ainsi les généalogies historiquement avouables, visibles, de la monarchie française conventionnelle, post-mérovingienne, par une « autre histoire » abyssale, intérieure, nocturne, mais en droit de prétendre à une « légitimité autre ».
Dans cette perspective, les monarchies post-mérovingiennes peuvent être considérées d'usurpation et de parjure – comme la filiation papale avec l'épisode du Grand Schisme d'Occident -, fondées en haute trahison et criminelles.
Le Songe de Poliphile était la bible de la société secrète « la Société Angélique » à laquelle appartenait Rabelais. Cette société entretenait des liens étroits avec le courant rosicrucien.
Certains prétendent même qu'elle aurait pu être « le cercle extérieur » du très controversé Prieuré de Sion ?
Béroalde avoue donc ici avoir été principalement attiré par les discours cachés, notamment quand ils prennent la forme dans le Poliphile des compositions hiéroglyphiques présentées dans certaines illustrations. Dans le domaine littéraire, on reconnaît généralement en François Rabelais un lecteur attentif du Songe de Poliphile, dont certains passages de Gargantua ou du Quart-Livre notamment s'inspirent assez directement.
L'influence souterraine du livre ne se dément pas jusqu'à nos jours, et les écrits de La Fontaine, de Charles Nodier, de Gérard de Nerval, puis de Georges Pérec en trahiront parfois la présence.
Le psychologue Carl Gustav Jung était également un grand amateur du Songe de Poliphile, dans lequel il voyait, comme, du reste, dans les ouvrages alchimiques, une illustration des archétypes de sa théorie de la psyché humaine.
Pour l’alchimiste Fulcanelli, le Songe de Poliphile est une œuvre hermétique qui contient les connaissances utiles à l’accomplissement du Grand Œuvre alchimique (cf. Les Demeures philosophales, livre 2.)
Au travers d' œuvres cryptées, illisibles pour les non-initiés, Béroalde de Verville nous a laissé quelques jalons pour appréhender la face cachée de la Pucelle. Le recours à des figures allégoriques et symboliques montre l'existence tout au long de l'histoire d'un « flot souterrain » ou des cénacles occultes préservent et protègent des vérités qu'il n'est pas bon de mettre entre toutes les oreilles !
De Béroalde de Verville en passant par Rabelais jusqu'à Caze, le lecteur entrevoit que cette vérité d'une Jeanne princesse chemina clandestinement, hors de portée des puissants et du vulgaire.

 

(1) François Rabelais est natif de Chinon. Né à la Devinière, à Chinon (lieu templier de première importance).

Tout jeune, il est placé au Couvent des Cordeliers (des Franciscains) du Puits St-Martin à Fontenay-le-Comte où il y demeura quinze ans. Prêtre en 1511, en relation épistolaire avec Guillaume Budé, le jeune cordelier fut admis par l’évêque Geoffroy d’Estissac, de tendance gallicane, dans l’abbaye bénédictine de Maillezais. La fréquentation de d’Estissac qui deviendra cardinal lui ouvra-t-il selon certains, les portes des milieux intellectuels très fermés du château d’Ermenaud ou du Prieuré de Ligugé (?). « C’est à l’abbaye bénédictine de Maillezais qu’il serait devenu docteur en médecine, science qu’il pratiqua et enseigna à l’Université de Montpellier en 1530 où il aurait pu rencontré Nostradamus. » (cf: Paul Naudon, La tradition & la connaissance primordiale dans la spiritualité de l’Occident p. 254 Éd. Dervy-Livres) À Bordeaux, il fit la connaissance de Briand Vallée du Doubet, disciple de Pythagore, à Agen de Scalinger, imprimeur adepte de la Réforme. Outre qu’il appartint à la société l’A.G.L.A., il fut aussi selon Paul Naudon p. 151 - en rapport avec la Communauté des Mages constituée par Cornélius Agrippa. D’ailleurs, Rabelais fait référence à Agrippa de Her-Trippa dans son Tiers-Livre. Grand voyageur, nul doute qu’ils se rencontrèrent. Jacques Boulenger émet l’hypothèse qu’ils se rencontrèrent à Grenoble en 1535. « Ce Rose-Croix (selon Bédarride et Ubaldo Triaca) aurait aussi appartenu à la confrérie maçonnique des Gaults - certains ayant affirmé qu’il en avait été même le chapelain, ce qui est vraisemblable, d’autres, Grand Maître (Joséphin Péladan). » (cf : Paul Naudon- opus cité- p.141) Il aurait séjourné à Rennes-les-Bains. Son Livre V décrit exactement un certain lieu éclairé à l’heure actuelle par une lampe éternelle. On peut se rendre compte de la parenté doctrinale du Songe de Poliphile, bible de la Société Angélique à laquelle il appartenait et le V ème livre avec la description du Temple souterrain de Bacbuc et le Temple de Vénus dans le Songe. Au sujet de son œuvre littéraire et cryptée, écoutons ce que dit J.H.Probst-Biraben dans Rabelais & les secrets de Pantagruel Éd.des Cahiers Astrologiques, Nice, 1949 - sur ses arrières pensées ésotériques : « Il est fort possible que Rabelais, grand amateur de rébus et jeux de mots, indiquait à des lecteurs particuliers, membres de Fraternités fermées dont il faisait partie, des points de repère et des clés utiles à leurs travaux occultes, des numérations d’ouvrages auxquels il les renvoyait et dont les titres étaient dissimulés parmi les lettres de certains mots, de certains membres de phrases. » D’après Guillaume Colletet, Rabelais était assidu chez le duc de Guise, famille elle-même en étroits rapports avec les Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem, lui-même Grand Prieur du Temple. Rabelais passa les deux dernières années de sa vie dans l’ancienne paroisse St-Paul où il serait décédé, rue des Jardins, le 9/04/1553. Il est à penser qu’il demeurait alors dans une maison appartenant à l’Abbaye de Saint-Maur, soit aux Du Bellay. Cette résidence dans la paroisse St-Paul est à souligner, celle-ci est proche du premier établissement des Templiers à Paris et où les maçons étaient particulièrement installés. Depuis 1348, ils avaient, à proximité, le siège de leur communauté, rue de la Mortellerie, dans la paroisse St-Jean-en-Grève. Toutes ces indications, puisées dans l’œuvre comme dans la vie de Rabelais, nous paraissent établir sa qualité de « maçon accepté », peut-être même de Chapelain. D’ailleurs, il était l’ami de Philibert Delorme, Maître des « Maçons » du royaume et architecte du Cardinal Du Bellay. » (cf : Ibid p. 148-149)

(2) Les historiens « orthodoxes » ont pour credo de recourir à tous les artifices les plus répugnants et catagogiques de la rhétorique : attaques ad hominem, mensonges factuels, procès d'intention, incitation à la haine, inversion accusatoire, métaphores renvoyant au domaine de la croyance, de la prolifération et de la maladie, refus d'entrer dans le détail des objections, accusation de « révisionnisme » et de « négationnisme » La fonction des dispositifs anti-complotistes, comme les cordons sanitaires, est de tenir éloignée que possible des discours des sceptiques, la majorité encore confiante, en brossant de ceux-ci à longueur d'articles et de livres des portraits propres à inspirer la répulsion, en misant sur les intelligences anesthésiées du troupeau qui obéit sur le mode du réflexe pavlovien.

(3) Jean Bréhal fut la plus haute autorité théologique de son époque, et le grand inquisiteur lors du procès d'annulation (ou de réhabilitation) de 1452- 1456. Celui-ci ne crut jamais que Jeanne ait obéi à des voix célestes, puisqu'il parle des visions que « Jeanne prétendit avoir eues, prétendit se habuisse » (Duparc, II, p.407). C'est à dire « des visions et des apparitions dont Jeanne s'est donnée comme favorisée » (Ayroles, I, p.453). Le second chapitre de cette Recollectio commence par « quod multas revelationes & consolationes a spiritibus sibi apparentibus Johanna se habuisse assuerit «  (Duparc, II, p.424), c'est à dire « des nombreuses révélations et consolations que Jeanne disait avoir reçues des esprits qui lui apparaissaient » (Ayroles, I, p.467) . Si Bréhal avait cru aux voix, il aurait du écrire « Johanna habuit ». Bréhal tout au long de cette Recollectio nous laisse entendre lui aussi qu'il fut averti de nombreux mystères entourant Jeanne qu'il ne peut révéler ouvertement. Quel message le grand inquisiteur voulait-il transmettre avec ses allusions complexes à des personnages légendaires (Merlin, Bède, Engelide) qui apparemment n'ont pas le moindre rapport avec la politique française du XVe siècle ?

(4) Selon Pierre Girard-Augry, (Les hauts Grades chevaleresques de la Stricte Observance Templière du XVIIIe siècle p. 304 Éd. Dervy-Livres), un Lenoncourt, Robert, archevêque de Reims, fils de Jacquette Jeanne de Baudricourt (1432-1495), fille de Robert de Baudricourt, capitaine de Vaucouleurs et d'Alarde de Chambley, fut élevé à la maîtrise du Temple en 1478 à la suite des comtes d’Armagnac.

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